Contexte et enjeu
Le refroidisseur de lait à la ferme constitue le premier poste de consommation d’électricité dans les exploitations agricoles laitières. Le groupe SERAP est le 1er fabricant mondial de de ce type d’équipements. Soucieux de poursuivre ses efforts de R&D pour proposer à ses clients des solutions techniques particulièrement performantes, le groupe était porteur et pilote opérationnel du projet « Tank à lait 2020 », en partenariat avec le Pôle Cristal (Institut Carnot AgriFood Transition). Etaient également associés le GIE Elevages de Bretagne, l’Institut de l’Elevage, et les deux principales industries laitières Lactalis et Laïta. Objectif : mettre en œuvre un bouquet de solutions visant à réduire la consommation énergétique pour un double bénéfice économique et environnemental pour l’utilisateur final.
Résultat

Les équipes du Pôle Cristal et de SERAP Industries ont évalué de nombreuses solutions qui associent i) des nouvelles technologies (fluide frigorigène à faible impact environnemental, mesures en continu de certains paramètres du lait, stockage d’énergie, contrôle commande avancé), ii) des solutions de réduction de consommation d’énergie (pré-refroidissement, récupération de chaleur,…) et iii) des solutions de production d’énergies renouvelables. Cette évaluation a été réalisée grâce au développement d’un modèle numérique de consommation du tank complètement original, complété par de nombreuses campagnes d’essais en laboratoire.
« Le projet nous a permis d’utiliser de nouveaux outils pour aller plus vite dans la création d’innovation. Nous avons réussi notre pari de baisser entre 60 et 80% (*) la dépense d’énergie du tank à lait et du réchauffement de l’eau » Stéphane Bineau, Directeur R&D, SERAP industries.
(*) : sur le prototype testé au Pôle Cristal

Perspectives
Une industrialisation de ce nouveau tank à lait est prévue courant 2021, pour une commercialisation en septembre avec une réduction de 40 à 70% sur l’équipement OPTICOOL présenté au SPACE.
Les retombées du projet sont notamment de réduire la consommation énergétique des fermes laitières et par conséquent, réduire le coût de production du lait et les contraintes de distribution électrique aux heures de pointe (matin et soir) ; doter SERAP Industries d’un moyen de conquête de parts de marché en Europe, où l’énergie électrique coûte plus cher qu’en France et de conforter ainsi son positionnement de leader sur le marché ; et de créer 25 postes de production durables sur le bassin du Nord-Mayenne, car ces équipements seront fabriqués en France.
